Jean Picon
Après avoir vécu en Italie et fait des études littéraires, Agathe se lance dans le théâtre et le dessin. La plupart de ses tableaux sont des découpages, elle dessine des corps nus qui s’enlacent, de jolis seins fermes et galbés, des petites paires de fesses qu’elle découpe ensuite au scalpel, ce qui donne l’illusion d’une composition impudique à l’encre de chine. En attendant de découvrir son site et son e-shop en création, Agathe Deburetel nous fait jouir de sa sensibilité féminine et érotique à son expo et sur son compte instagram !
Rencontre avec Agathe pour parler sexe et érotisme ….
Qu’est ce qui t’as donné l’envie de faire du dessin érotique ?
Depuis toujours je dessine tout ce qui m’entoure, l’érotisme et la pornographie font partie de mon quotidien (comme la plupart d’entre nous je suppose). Alors, j’ai commencé à dessiner à partir d’images de films pornographiques que je regardais, et puis je les ai montré rapidement à mes proches et sur les réseaux sociaux.
Quelle serait ta définition de l’érotisme ?
Honnêtement, j’ai un peu de mal à définir les choses. Je dirais peut être que c’est une manière de traduire une sensualité, une sexualité. Mais c’est sans doute très réducteur. Je n’ai absolument pas un esprit de synthèse, je laisse ça à des gens plus compétents…
Qui sont tes personnages ?
Pour la plupart ce sont des femmes de films érotiques et pornographiques , ou en tout cas des chimères d’actrices, de femmes que je côtoie, et que j’imagine. Je n’ai jamais vraiment d’idée précise au départ, c’est un peu un mélange de tout ce qui m’entoure, j’imagine …
Pourquoi as-tu choisi la couleur rouge ?
Le rouge n’a aucune signification particulière … Ça m’amuse beaucoup d’entendre les différentes interprétations que peuvent calquer certaines personnes, écouter ce qu’elles peuvent percevoir et ce qui peut aussi sans doute parfois m’échapper. Mais je n’ai pas d’explications claires.
Comment décrirais-tu tes dessins ?
Je ne sais pas… peut-être des dessins érotiques tout simplement ? J’essaye d’enlever toute forme de vulgarité dans ce que je fais, ce n’est pas du tout un terrain qui m’intéresse. Et puis il y a assez d’artistes aujourd’hui qui font des images trash de ce qui nous entoure, ce n’est pas ce que j’ai envie de montrer. J’aime bien le terme de découpages aussi, avec son côté « travail manuel » du dimanche.
Quelles sont tes inspirations ?
Honnêtement, tout. Je me créer une grande bibliothèque d’images ( captures d’écrans de films pornos, revues érotiques, vintages, dessins, gens dans la rue) … Aussi, je lis beaucoup et je vais souvent voir des expos ou des spectacles de théâtre . J’essaye de faire mon maximum pour me nourrir de tout ce qui m’entoure. Et c’est d’ailleurs pour cela que je dessine, j’essaye de garder une trace des images persistantes.
Que représente pour pour toi le sexe ?
Sans doute quelque chose d’omniprésent et en sous couche de beaucoup de chose qui nous entoure.
Quelle partie du corps préfères tu dessiner ?
Les seins peut-être, c’est d’ailleurs devenu une sorte de signature, j’en dessine partout et tout le temps. Le geste est le même mais le dessin est toujours différent, j’aime bien cette idée. Par contre, je préfère clairement dessiner les femmes, les hommes m’intéresse moins. C’est assez jouissif de laisser aller son stylo en dessinant les courbes d’une femme. Sans doute aussi parce que nous sommes plus facilement confrontés aux images érotiques féminines … ou alors c’est peut être moi qui suis plus facilement attirée par elles ?
Où pouvons nous découvrir ton travail ?
Principalement sur mon Instagram, agathedeburetel. A l’exposition du Petite Amour, un nouveau bar rue de la Fidélité à Paris. Sinon j’ai plusieurs projets en cours pour de futures expositions et pour commencer à vendre sur des sites internet (mais je ne peux pas trop en dire encore !), je travaille aussi sur des objets BDSM.
La Renarde se plait à interviewer des femmes qui parlent de sexe.