C’est ce que la photographe Clarisse Rebotier a joliment réussi à mettre en scène dans ses photos. Sa série Instant sex food a fait l’affiche de la Biennale d’art contemporain d’Issy-les-Moulineaux puis a tout récemment été élu Coup de coeur au festival Européen du nu à Arles. Elle sera exhibée à Bruxelles au festival Couleur Café du 27 au 29 juin. Des figurines en résine dénichées au Japon qui captent la lumière avec beauté et volupté …
Comment avez vous eu l’idée de travailler sur le thème de la nourriture et de l’érotisme ?
Tout mon travail tourne autour du corps : être vivant pour moi, c’est sentir son corps dans l’espace, et l’érotisme est cette sensation poussée à l’extrême. A travers mes photos, je cherche, non pas à montrer, mais à faire sentir. Dans cette série Instant Sex Food, le changement d’échelle permet la fusion entre le corps et les aliments. D’un côté, quand on regarde à notre échelle, c’est l’aliment qui est érotique ; mais en même temps on s’identifie au corps qui est enfoui dans l’endive par exemple, et c’est alors, cette sensation qui devient érotique.
Qu’est ce qui rend les aliments érotiques ?
Le simple fait de manger peut être vécu intimement de façon érotique. Sentir la caresse de l’aliment qui glisse dans la gorge. Selon sa température, sa douceur ou sa rugosité : c’est un baiser, une succession de petits pincements ou une fessée. Et puis, pour moi l’érotisme est teinté d’humour. Pas de grand comique évidemment ! Mais cet humour intelligent qui décale nos points de vue sur le monde et permet un peu de liberté !
Pourquoi avoir choisi des figurines seulement féminines ?
Ce sont des autoportraits fantasmés. Pour faire sentir le contact, je suppose que je dois le vivre d’abord moi-même…
pour voir toute la série c’est par ici : www.clarisserebotier.com/#instant-sex-food
son site :www.clarisserebotier.com
son facebook : www.facebook.com/ClarisseRebotierPhotographie