Cliteracy regroupe différentes installations dont un immense panneau de 6 mètres illuminé d’un néon et où sont inscrits une collection d’informations historiques et scientifiques ainsi que 100 lois imaginées avec virtuosité et humour par l’artiste. Sophia déplace aussi son Art dans la rue, elle pose des pochoirs et peint des graffitis dans plusieurs grandes villes des États Unis, qui mettent en scène des clitoris dorés et des slogans comme « Don’t Treat on my Clit ». Avec l’aide de l’artiste plasticien Kenneth Thomas, elle a aussi réalisé un clito doré géant ( exposé au Wassaic Project Summer Festival de New York en août dernier), le public était invité à le monter tel un cheval pour une séance déjantée de Rodéo. Clitoracy c’est également d’immenses panneaux qui mentionnent la loi.57 « Democracy without Cliteracy Phalussy » et des tee shirts unisexe imprimés « Solid Gold Cli ».
Et le clitoris en quelques mots ..
Il n’est pas qu’un petit bouton magique et il est surtout bien plus grand qu’on ne le pense. Il est d’abord l’organe le plus sensible que l’on puisse trouver chez l’être humain avec ses 8 mille terminaisons nerveuses. Son corps remonte sous le capuchon puis se recourbe et se divise en deux longues racines qui se prolongent le long de l’os pubien (environ 9 cm). Lorsqu’il est excité et que le sang afflue, l’organe double de volume, se tend et se raidit comme une érection masculine et oui, d’ailleurs il est composé des mêmes éléments que lui, d’un gland, d’un prépuce et d’un frein !
Son muscle après l’orgasme ne se relâche pas aussi facilement que celui du pénis, c’est pour cela que les femmes peuvent avoir des orgasmes à répétitions.. on pourrait l’imaginer comme une mitraillette qui peut tirer en rafale pendant un bon moment alors que le pénis lui, serait un simple fusil…
Au niveau de la recherche, les manuels nous témoignent que peu d’études ont étaient faites à travers les siècles. L’un des premiers à s’y être vraiment intéressé avec passion, c’est l’anatomiste italien Realdo Colombo au XVI ème siècle. Il le décrit comme un si joli organe et tellement utile. S’en suivront de nombreuses théories et croyances autour du mystérieux bouton, de l’excroissance tumorale bénigne en passant par Le responsable de l’hystérie et de l’épilepsie, il ne sera que véritablement identifier et cerner quand 1997 grâce aux études menées par l’urologue Australienne Dr Helen Connell.